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J’eus un petit rire crispé en m’apercevant de l’ampleur de la boulette que je venais de commettre. Dites les deux voix, je suis mal c’est ça ?
« Si seulement tu étais devenue un temps soit peu plus intelligente que tu ne l’étais avant, on ne serait pas dans une situation pareille espèce de sombre gourdasse !
- C’est vrai que tu n’as jamais été parcourue d’idées très lumineuses et transcendantes … »
Génialissime, m’en voilà ravie. Quelqu’un toussa dans cette pièce immense, brisant ce silence si pesant. Seulement une personne peuplait la grande estrade à ma gauche : une femme blonde pulpeuse à la peau chocolat, possédant deux yeux turquoises qui perçaient à travers sa chevelure – c’est sans doute elle qui toussait, tu m’étonnes qu’elle soit malade elle pourrait couvrir ses seins non mais bonjour l’exhibitionniste- très grande assemblée n’est-ce pas ? Une voix s’exprima.
- Es-tu perdue, jeune arrencar ?
J’avisais l’homme qui se tenait au fond de la salle sur un grand piédestal entouré de deux acolytes qui eux, étaient debout. On peut sûrement se douter que cet homme brun est un foutu dictateur ! Les pauvres, soumis à être debout …
D’autre part, si l’on omet une espèce de poteau au milieu de la salle elle était totalement vide … Non mais quelle idée de faire d’immenses pièces si ce n’est pour rien foutre dedans ?
Ensuite je pris sa question en considération : si j’étais perdue ? Euh, disons que oui.
- Je le suis. Je vais donc m’éclipser discrètement pendant que vous, vous reprendrez votre discussion avec vos charmants compatriotes … Voilà voilà, à plus !
Je tournais les talons sans prendre plus attention à la scène et je me projetais vers la sortie, instinct de survie obligeant. Sa voix me suivit.
- N 'ai crainte Arrencar, nous nous retrouverons bientôt pour discuter de ton cas.
Sans l’écouter, je courais tout droit jusqu’à ce que ma tête percute une surface dure. Aïe bordel !
« Si tu pensais à lever la tête et à faire attention à où tu cours tu n’aurais pas eu ce problème ! Elle me tape vraiment sur le système cette débile !
- Sois plus laxiste Huracán-chou !
N 'ose plus jamais user de ce surnom sinon je t’éviscère ! »
Certes, certes, je n’avouerais pas que ce Huracán a raison mais il est vrai que ça peut-être fort utile. Je rouspétais contre cette chose avant de lever les yeux vers elle : cette chose, n’en était pas une, c’était quelqu’un. Une force s’abattit contre mon crâne avant que je n’eus le temps de voir son visage.
Putain mais c’est qu’il m’avait frappé cet enfoiré ?
Le vent jouait dans mes longs cheveux lavande au rythme de ma course. L’homme devant moi riait aux éclats que je ne puisse le rattraper. Son sourire m’évoquait de la tendresse, de la chaleur, une odeur musquée.
Je ne comprenais pas ce qu’il me racontait mais je reconnaissais sa voix grave qui était changeante, tantôt plus aigüe, tantôt plus grave. Son visage flou aussi se modifiait au fil du temps qui passait.
Un autre jour, il pleuvait. C’était toujours lui, ses yeux argentés baignés de larmes m’exprimaient sa souffrance. Je n’arrivais pas à saisir ce qu’il se passait mais je me sentais retournée, moi aussi. Tout cela s’éloignait de nouveau …
Je pris une grande inspiration en me réveillant. Ce rêve était particulièrement … vivant. Comme si je l’avais déjà vécu mais, je n’arrivais pas à saisir toutes les bribes de rêve dans ma tête.
Était-ce… des souvenirs ?
Un affreux mal de crâne surgit, m’assommant. C’est alors qu’une voix grave parvint à mes oreilles.
- Du calme, ce n’était qu’un cauchemar.
Je commençais à pouvoir aligner deux idées quand tout me revint. Mon réveil tout ça …
Mes yeux s’ouvrirent doucement, cherchant des points de repères afin d’identifier l’endroit où je me trouvais. J’étais dans la pénombre, seule dans une pièce en pierre. La voix que j’avais identifiée comme étant masculine venait d’un peu plus loin. Je tournais ma tête douloureuse avant d’apercevoir un homme à travers les barreaux, assis sur une chaise, un livre dans les mains. Il était frêle mais dégageait une prestance débordante, il y aurait eu soixante et onze personne à côté de lui, c’est lui que l’on remarquerait en premier. Ses cheveux noirs contrastaient avec sa peau ivoire et faisaient ressortir ses deux immenses yeux verts, soulignés de trainées vertes qui fendaient ses joues creuses.
« On est enfermés, on est enfermés !
- Panique pas tout ne va pas bien se passer, Neivy est réveillée.
Je ne suis pas du tout rassuré cervelle d’huître ! »
Eh oh oh, du calme, pourquoi hurlez-vous dans mes oreilles dès le réveil ? Je me hissais sur mes coudes pour pouvoir m’asseoir tranquillement afin de mieux observer les alentours. Quand soudain mon esprit fit enfin le lien entre l’homme et ma tête.
- Bordel mais c’est toi qui m’as assommée en fait espèce de chiure de pigeon !
Je me levais précipitamment afin de traverser la cellule jusqu’à être violemment retenue par les poignets : Des fers !
Fers qui enfonçaient les bouts de verre encore coincés dans ma peau blanchâtre et sale.
- Du calme, répéta-t-il, je n’ai pas encore pris le temps de t’examiner, j’attendais ton réveil.
- Je salue ton attention obséquieuse …
Je rejetais mes longs cheveux sales dans mon dos qui commençaient sérieusement à me taper sur le système à me coller le visage. De plus ma blouse s’était déchirée et le liquide qui me recouvrait formait des plaques sur ma peau. J’étirais mon corps endoloris en poussant un soupir à fendre l’âme.
- Silence. Je vais t’emmener aux bains afin que tu sois plus présentable avant de te conduire à Maître Aizen.
N’y voyant que des avantages, je formulais une réponse positive.
« Mais attends tu déconnes tu le connais même pas ce type !
Et alors on s’en fout nan ? Il me propose d’aller me laver c’est plutôt cool.
Inconsciente vraiment … »
L’homme soupira et vint ouvrir la porte de ma cellule. Il s’approcha de moi et entreprit de détacher mes menottes. Je m’intéressais de plus près à cet homme : un visage fin percé de deux grands yeux verts qui s’occupait attentivement de déverrouiller le système compliqué de mes menottes, des pommettes basses qui lui donnaient l’impression de longues joues creuses, un menton pointu. Il avait une odeur masculine discrète et agréable avec des sous-tons de lessive.
« Non mais je rêve cette cornichonne est en train de le sentir ! »
Ferme-là il est à côté de moi comment veux-tu que ne sente pas son parfum pauvre crétin ?
Mes chaînes tintèrent au sol et il m’intima de le suivre, sans me regarder. Je le suivis sans prononcer un mot, trop occupé à l’observer. Il se tenait raide comme un piquet, son corps maigre se déplaçait d’un pas léger. Il semblait las, les mains glissées subtilement dans ses poches immenses. Des mèches d’encre tombaient en travers de son visage fermé.
- Qui es-tu ? finis-je par demander
Il marqua un temps d’hésitation avant de me répondre, comme s’il se demandait si c’était bien sage de me le dire.
- Je me prénomme Ulquiorra Schiffer.
- Qu’est-ce que je fous ici ?
- Maître Aizen te l’expliquera.
Quel feignant ! Il s’arrêta devant une porte et posa ses yeux verts émeraude dans les miens.
- Entre, c’est ici.
Je ne me fis pas prier et j’entrais en ouvrant la porte à la volée, manquant de peu de l’envoyer en plein visage de mon guide. Bah, pas grave, son petit cœur s’en remettra !
Mes yeux se posèrent sur l’immensité de cette pièce. Il y avait une source d’eau que je devinais brûlante qui provenait de je ne sais où, de grands bassins clairs ancrés dans le sol ainsi que des étagères en bois immenses remplis de serviettes de bain et autre produits d’hygiène.
- Je te laisse à ton aise, je viendrais te chercher plus tard.
Il me salua et sortis. Je pu enfin pousser un soupir de répit. J’arrachais ma blouse sale et collante de mon corps avant de me glisser doucement dans l’un des nombreux bains. L’eau était trouble et brûlante, je soupirais d’aise.
« Il ne faudrait pas oublier qu’il compte de présenter à Maître Baleine là !
- On s’en fiiiiche, laisse-nous là, on est bieeenn …
Qu’est-ce qu’il se passe encore entre ces deux voix ? D’ailleurs qui êtes-vous au juste hein ?
Quarante huit heures qu’elle est de nouveau en vie et elle se demande enfin qui nous sommes ! C’aurait dû être ta première question espèce d’arriérée !
- Eh bah moi je me prénomme Neva, je suis une partie de tes pouvoirs, et l’autre là qui te hurle dessus depuis ton réveil c’est Huracán, enchanté ma vieille !
Donc, si je comprends bien vous me connaissiez avant mon éveil c’est ça ?
- C’est ça !
Non mais ne crois pas que l’on va te dire quoi que ce soit sur ton toi d’avant, tu te démerde !
Quoi ?! Non mais attends tu n’es qu’un enfoiré pourquoi tu ne me diras rien ?
C’est à toi de te souvenir toi-même, nous ne sommes que tes pouvoirs rien de plus, nous ne sommes pas sensé avoir une conscience … putain j’en ai trop dit. »
Je sus que toute communication avec eux dans l’immédiat m’était impossible. Je ne comprenais pas mais soit, si c’est à moi de me débrouiller, je le ferais ! Je m’occuperais de cette question de pouvoirs plus tard car revenons à notre problème de base : se laver !
Je repérais du savon et un shampoing dans les étagères et j’entrepris de me nettoyer méticuleusement avec. Mes longs cheveux argentés flottaient à la surface du bain géant et de la mousse se prenait dans certaines de mes mèches.
En fouillant dans les placards je trouvais de quoi retirer les bouts de verre coincés sous ma peau ainsi que de l’alcool à désinfecter. Je m’assis par terre sur le carrelage froid et j’entrepris de commencer mon travail fastidieux. Je serrais les dents sous la douleur et une question me vint à l’esprit : mais à quoi je ressemble en fait moi ?
Je me mis en quête d’un miroir du regard. Ah, là bas ! Je me levais -non sans grâce- et je me dirigeais droit vers cet objet luisant. Je croisais mes yeux dans le reflet : gris métallisé aux reflets vert.
Mon visage possédait des traits fins : un mince nez, de minces lèvres des pommettes hautes des sourcils fins et dessinés, de grands yeux. Je me souris : la grande classe.
Soudain une image dansa sur ma rétine. Cette fois-ci j’en étais certaine, c’était un souvenir de moi !
J’étais aussi devant mon reflet mais ma peau était couleur caramel, mes cheveux étaient d’un lavande profond et mes yeux brillaient d’un éclat vert anis.
J’étais désorientée … mais qui fus-je ?
- Souhaiterais-tu des vêtements ?
Je sursautais violemment, non mais qui est l’andouille qui perturbe mes pensées ? Je me tournais vers la voix féminine qui m’avait interpellée : c’était la femme blonde de la salle un peu plus tôt.
- Ah euh, bah ouais ce serait agréable. Et si tu aurais une paire de ciseaux pour couper ces foutus cheveux ultra-longs ça sera bien aimable.
Un peu plus tard, me voilà parée d’une combinaison totalement noire et moulante ainsi que mes cheveux raccourcis à la hauteur de mes coudes.
Ahhhh, on se sent mieux tout d’un coup !
- Maintenant suis-moi, me dit la femme
Elle m’amena devant une porte qui me rappelait vaguement quelque chose.
- Entre, tu dois t’entretenir avec lui.
J’obéis sans discuter, trop intriguée de savoir ce qu’il se passait derrière, pas que j’aime obéir hein.
- Je t’attendais, ma chère Arrencar nouveau-née, Neivy DarkHunter.
Oh bordel à cul, pas lui !
Chapitre Deux ~

" Convalescence "
Hey, salut toi ! Je suis là pour vous informer de l'avancement de l'auteur sur mes chapitres.
Vu que c'est une foutue feignasse, elle se dit que puisqu''elle a terminée ses deux premiers chapitres et qu'elle est très fière elle se pose tranquillement pour profiter des vacances.
J'espère qu'elle se bougera un peu pour écrire sinon compter sur moi cette fois je ne resterais pas inactvie !
Sinon merci d'avoir lu c'est cool ! Tu peux même laisser un commentaire pour dire ce que tu en penses. D'ailleurs c'est ce que tu vas faire parce que tu brûles de me poser une question hein, j'ai pas tort, si ?
- Neivy
Valou ~ Jeune artiste
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